La vibration des bétons #1

Dans le billet précédent, j’abordais rapidement la vibration des bétons.
Je reviens aujourd’hui plus en détails sur le sujet.

Bétons auto plaçant, vibration ou pas?

Premier point, les Bétons Auto Plaçant (BAP), appellation générique qui regroupe les bétons qui ont la faculté de se mettre en place seul. On retrouve dans cette catégorie :
– les BAP pour les ouvrages verticaux
– Les BAN ( Béton Auto Nivelant) pour les ouvrages horizontaux
– Les Auto Compactant principalement utilisé pour le remblai des tranchées sur la chaussée
Cette catégorie de bétons n’a pas besoin de vibration, toutefois, quelques bonnes pratiques sont à mettre en œuvre lors du coulage. Lorsque l’on utilise un moule ou un coffrage avec des saillies importantes ou des formes particulières, il faut (dans la mesure du possible) incliner le coffrage enfin d’éviter les pièges à air

De même, pour les ouvrages horizontaux, il convient de chasser l’air à la surface à l’aide d’une barre de débullage en deux passes croisées.
Il ne s’agit donc pas de vibration mais de pratiques donnant une qualité optimale de ces bétons.Vibration des béton - barre de débullage

La vibration des bétons : pourquoi?

L’objectif de la vibration des bétons est de le rendre plus compact (serré, fermé). Ce qui a pour effet d’augmenter ses performances physiques et mécaniques et ainsi de le rendre plus durable et résistant aux agressions extérieures (pluie, gel, dégel, …). De tous temps, les utilisateurs du béton ont cherchés à augmenter ses performances : plus résistant, plus compact, plus durable,… Les premières réflexions à ce sujet sont relatées dans le livre de Cyrille Simonnet : Le béton, histoire d’un matériau : Economie, technique, architecture
Que se passe t-il lors de la vibration ?
Les bulles d’air vont être chassées vers l’extérieur. Les différents éléments constituants le béton (gravier, sable, fines,…)vont se placer les uns par rapport aux autres afin d’optimiser le squelette granulaire du béton.
Je vous remets l’illustration tirée du B71 de la Collection Technique Cimbéton déjà présentée dans le billet sur les fondamentaux de la mise en œuvre et qui montre clairement le phénomène.

Vibration des bétons

 Avec quels outils?

Pour obtenir de bon résultats, il faut utiliser les bons outils.
Parmi la gamme d’outils, on a le choix entre des vibrateurs internes et des vibrateurs externes. Le choix se fait en fonction des travaux à réaliser, de la quantité de béton à vibrer, de la complexité de l’ouvrage.
Les vibrateurs interne sont essentiellement des aiguilles vibrantes de diamètre, longueur et puissance différentes.Le diamètre est déterminé en fonction de l’espacement disponible dans le coffrage. Au passage, je rappelle que l’aiguille ne doit pas toucher la peau de coffrage ou les armatures !

On trouve sur le marché, des vibrateurs électriques, pneumatique et hydraulique. Ils sont internes ou externes.

Dans la famille des vibrateurs externes, on trouve les vibrateurs fixés sur les montants externes du coffrage, les règles vibrantes, les compacteurs et plaques vibrantes. Les modèles sont nombreux et à choisir en fonction de la réalisation.vibration des bétons - vibrateur externe

En atelier ou en usine de préfabrication (rarement sur chantier), la table vibrante et particulièrement efficace.

Il reste encore bien des choses à dire sur la vibration des bétons… je reviendrai donc dessus prochainement !

 

Béton, fondamentaux concernant la mise en oeuvre.

- AVERTISSEMENTS avant la lecture de ce billet -

Je présente ici, simplement, quelques fondamentaux à connaître lors de la mise en oeuvre du béton, inspiré des erreurs les plus courantes. Je reviendrai plus en détails sur certains points dans de futurs billets.

 

Vous êtes de plus en plus nombreux à utiliser le béton dans les travaux de votre maison, pour le gros oeuvre, la décoration ou la fabrication de meuble ou d’objet. Il est donc utile de faire le point sur quelques connaissances fondamentales lors de la mise en oeuvre afin d’obtenir de beaux résultats.

L’eau dans le béton : « point trop n’en faut ! »

L’eau à la fois utile et néfaste au béton, elle permet l’hydratation de la pâte de ciment liant les granulats. Elle améliore la maniabilité du béton. Attention, un surdosage en eau entraîne un affaiblissement de la résistance mécanique du béton, la ségrégation des différents éléments le composant, une diminution de sa durabilité, l’augmentation des phénomènes de retrait, la diminution de la résistance aux cycles gel/dégel.

L’eau doit être propre et répondre à la norme NF EN 1008. La quantité d’eau dans une formulation de béton est en rapport avec la quantité de ciment . Pour une utilisation standard le rapport E/C doit être proche de 0,5. Ce coefficient peut être abaissé en utilisant des plastifiant ou des fluidifiants (si vous êtes débutant, contentez vous d’utiliser uniquement de l’eau en respectant scrupuleusement les dosages indiqués sur les fiches techniques !)

« Laisse béton », mais attention à la hauteur !

Lorsque vous manipulez du béton frais, évitez de le transporter dans des brouettes ou des seaux sur de trop longues distances cahoteuses. Vous créez à ce moment, un phénomène de vibration ( j’en parle dans le chapitre suivant). D’ailleurs, pour éviter cette vibration, les camions toupies malaxe le béton en roulant. Une fois prêt, votre béton doit être mis en place rapidement. Rapidement !… Mais pas n’importe comment ! Au moment du coulage, il faut éviter d’incorporer de l’air dans le béton qui doit rester le plus compact possible. De même, il ne faut pas faire chuter le béton de plus de 80cm de haut, au delà de l’air que vous faites entrer dans le mélange, en arrivant au sol, les éléments ( gravier, sable, fines, pâte de ciment ) vont se séparer : c’est ce que l’on appelle la ségrégation. Vous risquez le même résultat lors du coulage d’ouvrages verticaux fortement ferraillé, les aciers font office de tamis. Dans ce cas, il faut donc prévoir des cheminées de coulage.

Vibrer pour le béton !

La vibration est un point délicat de la mise en oeuvre. tous les bétons doivent être vibrés à l’exception des Bétons Auto Plaçant (BAP).

Le béton frais est un mélange de ciment, d’eau, de sable, de gravillons, d’adjuvants et de … bulles d’air.
Le béton ne peut, sans effet mécanique, occuper la place des vides d’air.
Cela peut être obtenu par le compactage mais principalement par la “VIBRATION”.
La vibration met artificiellement en mouvement les éléments du béton (granulats, ciment, eau).
Elle assure le bon remplissage des coffrages et des moules, le serrage du béton et sa désaération en favorisant l’imbrication des granulats et en expulsant les bulles d’air.

Une illustration vaux mieux que de long discours…

Vibration du béton

Source Collection Technique CimBéton B71- Non réédité, non téléchargeable

La vibration apporte au béton des propriétés non négligeables :

  • Elle assure le bon remplissage du moule et un bon enrobage des armatures.
  • Elle donne des parements de qualité : grâce à la vibration, l’homogénéité du béton est assurée sans bulles d’air ou nids de cailloux.
  • D’autres paramètres influent sur la qualité des parements en béton : le rapport E/C (eau/ciment), le soin apporté au coffrage, les adjuvants, les décoffrants et évidement la qualité de la mise en oeuvre.
  • Elle augmente les performances du béton : les résistances mécaniques, la compacité et la durabilité.

La vibration est un gage de qualité pour le béton.
Attention tout fois à respecter le mode opératoire en fonction des systèmes de vibration (interne, externe,…), le temps de vibration, la profondeur des passes par couche, la vitesse de déplacement,… Je reviendrai sur le sujet prochainement.

Chaleur, vent et courant d’air : des ennemis…

On pense plus souvent à protéger le béton lors de coulage par temps froid ( en dessous de 5°C ou 8°C en fonction de la classe de ciment) en ajoutant à notre formulation des adjuvants (accélérateur de prise et de durcissement, réducteur d’eau, entraîneur d’air), par contre, on n’y pense rarement par temps chaud ou les jours de vent.

La chaleur et le vent accélère l’évaporation de l’eau qui joue un rôle primordial à l’hydratation et à la cristallisation du ciment. Si l’eau quitte le processus trop tôt, la réaction chimique ne se fait pas correctement et a des conséquences néfastes sur le béton. Afin d’empêcher l’évaporation prématurée de l’eau, il faut protéger le béton frais. On appelle ça faire la cure du béton. l’objectif est de retenir l’eau dans le béton pendant les phases de prise et de durcissement. Pour ce faire, plusieurs méthodes sont possibles et le choix sera fonction l’ouvrage. On peut simplement placer un film polyane (film plastique étanche) par dessus ou pulvériser un produit de cure qui formera une pellicule étanche (en fonction des produits, il faudra éliminer la couche filmogène pour la suite des travaux). on peut aussi arroser, régulièrement,  en pluie fine la surface à protéger. Pour des petits objets, après démoulage ou décoffrage, une immersion dans l’eau ( s’inspirant du principe d’étuvage des usines de préfabrication) durant 7 jours donnera un très bon résultat.

Sortez couverts !

Les EPI (équipement de Protection Individuelle), obligatoires dans le milieu professionnel à l’atelier ou sur le chantier, je vous recommande fortement de les porter lors de mise en oeuvre à la maison… les dangers sont les mêmes !

  • Le casque : il protège votre tête…et votre cuir chevelu, des chutes d’objets ou des éclaboussures de béton. Hé oui ! le béton ne rend pas vos cheveux brillants et soyeux.
  • Les gants : ne mélangez pas votre béton à mains nues, même si ça vous rapproche de la matière et que votre créativité s’exprime par vos p’tits doigts ! Le contact directe de la peau et du ciment peut provoquer une allergie appelée gale du ciment.
  • Les chaussures de sécurité ou bottes : protéger vos mains c’est bien, mais ne négligez pas vos pieds. Les chaussures de sécurité même étanches ne suffiront pas si vous travaillez le béton au sol. Quand vous avez les pieds dedans ! les bottes plus hautes, étanches sont la meilleure protection pour garder les pieds au sec.
  • Les lunettes : elles ne sont pas obligatoires. En fonction de vos travaux et vos méthodes de travail, il peut être utile de porter des lunettes. Votre peau n’apprécie pas le béton, vos yeux encore moins.
  • Le casque ou bouchons anti bruits : comme pour les lunettes, les protections anti bruits  sont fonction de votre activité et de son environnement. Dans le doute, une protection supplémentaire ne peut pas nuire à votre santé.

Maintenant que vous avez pris connaissance de ces quelques règles fondamentales qui je l’espère amélioreront vos réalisations en béton, c’est à vous de jouer ! Je vous laisse à vos travaux et vos créations.

Béton matricé noir

Béton noir matricé

Réalité augmentée : de la 2D à la 3D !

Grand sujet du moment dans le bâtiment : le BIM et la réalité augmentée

la transition numérique et surtout le BIM (Building Information Modeling), ainsi que la réalité augmentée !
Alors y a les pros et les antis, une chose est sure, le sujet va vite être incontournable !
Comme dans beaucoup de grands changements, certains ne se sentent pas concernés même si, il est vrai, on ne parle pas forcément d’eux et on leur fait croire, à tort, qu’ils ne sont pas touchés. Vous l’aurez deviné, je parle là des artisans et petites entreprises du bâtiment !

Ne vous posez plus la question… vous êtes touché par la transition numérique.

Je parle bien de transition numérique qu’il ne faut pas confondre avec modélisation 3D, maquette numérique ou BIM qui sont des choses différentes bien que faisant partie de cette transition ( j’y reviendrai dans un prochain billet !).

Quelques applications sont intéressantes à utiliser sur le terrain:

Je vous en présente deux

La première c’est RoomScanPro ou comment prendre des côtes en réalité augmentée

ou plus exactement, comment faire du relevé facilement avec son iPhone ( oui bien sur !… ça marche aussi avec un smartphone sous androïde !)
Une fois l’application lancée, il vous suffit de placer votre téléphone contre les murs de la pièce afin d’obtenir une vue en plan coté, puis de passer de pièce en pièce pour avoir l’ensemble du bâtiment.

vous repérez les portes, les fenêtres, avec leur sens d’ouverture, les cloisons et les abouts de cloison et le tour est joué ! Procédez pièce par pièce, puis par niveau et obtenez les plans complets de votre bâtiment. Pour être précis, il faut préciser la position de votre téléphone.

réalité augmentée - Choix du positionnement du smart phone

Ecran de controle

Vous pouvez avoir une aide tutorielle tout au long de votre relevé. L’application enregistre les déplacements de votre téléphone et prends une photo à chaque points du relevé…alors souriez !

Les données sont exportables en DXF, PDF, FML, CSV, ou MTPIX, ou tout simplement transférées par mail, texto, menssenger ou tout autre outil de transfert de données.

réalité augmentée

La seconde, Bloc in Bloc (ils créent l’application pour votre chantier)

ou comment visualiser un plan papier 2D (ou sur écran) en 3D ou plus exactement en maquette numérique renseignée. Une belle transition du papier au numérique.

Bienvenu dans la réalité augmentée !

réalité augmentée

Capture d’écran de la tablette.

Réalité augmentée - Toutes les options s'affichent sur la gauche de l'écran

Vue d’ensemble : le plan papier est posé sur la table, la caméra de la tablette permet d’obtenir la maquette numérique à l’écran.

IL suffit de télécharger le marqueur de réalité augmentée correspondant, puis en le plaçant devant la caméra de votre téléphone ou tablette, le menu apparaît ainsi que les infos concernant le bâtiment. Vous avez donc accès à l’ensemble des éléments permettant l’exécution du chantier. Vous pouvez zoomer sur un détail ou avoir la vue d’ensemble.

réalité augmentée

Zoom sur fondations et réseaux du plan affiché sur l’iPad.

Vous pouvez sélectionner uniquement certains éléments (structure, réseaux, charpente,…).

réalité augmentée

Sélection de la charpente.

réalité augmentée

Capture d’écran de l’iPhone qui lit les informations du plan sur l’iPad (sélection des fondations et des réseaux).

En phase exécution, vous utilisez encore vos plans papier, pour combien de temps encore?!!
Attention ! Une fois que vous les aurez essayées, vous aurez du mal à vous en passer !
Évidement, il y en a d’autres qui feront peut-être l’objet de futur billet.

Mont Saint Michel, quelle évolution!

A quelques années d’écart, les paysages changent!…

Souvenirs du Mont Saint Michel…

Au mois de mai dernier, je suis passé au Mont Saint Michel. Je me suis souvenu que ma visite précédente avait eu lieu en 2008 lors de la construction du barrage « écluse », sur le Couesnon, ayant pour principale fonction de désensabler la baie (au moins ralentir le phénomène ).

J’ai retrouvé dans mon stock des photos de ma visite du chantier, c’est donc l’occasion de les partager!

Aujourd’hui, parfaitement inséré dans le paysage…

Nous sommes ici en présence d’un ouvrage à la fois technique et esthétique. Oeuvre de Luc Weizmann sur laquelle il a apposé discrètement sa signature. Le barrage est surmonté d’une plate forme gradin donnant un point de vue à 360° sur la baie. Il est agréable, lorsque le temps le permet, de s’y asseoir et de s’adonner à la contemplation.
Parfaitement intégré au paysage, il est aussi le début du pont-passerelles, qui mesure 760 m de long et repose sur des pieux de béton d’une profondeur de 30 à 40 m. Il mène à l’entrée du Mont, au pied des remparts.

Le Mont Saint Michel reste un lieu à visiter et revisiter, de préférence en dehors des périodes touristiques (bien qu’il y ai des visiteurs toute l’année!).
Monument éternel, qui a encore de belles années, les pieds dans l’eau, à accueillir les touristes du monde entier!

Mont Saint Michel

 

Les bâtisseurs 4.0…

« Les Artisans de la transition numérique et énergétique »
de Dominique NAERT

A lire bien évidement !… Mais plus que tout agir si l’on veut respecter l’engagement de la COP21.

Profitons des opportunités que nous offre le numérique , au sens le plus large du terme (partage, collaboration, transparence, diffusion,…), pour bousculer l’ordre établi et remettre en question nos vieux systèmes et vielles institutions qui survivent par peur du changement de l’ensemble de la filière, mais aussi par l’égoïsme de certaines personnes qui protègent leur « pré carré ». (Pouvoir quand tu nous tiens !!…)
Au delà de ces considérations qui me sont propre, il est grand temps de changer!

Après un état des lieux concret et précis, Dominique NAERT nous propose des pistes d’actions pour la formation des professionnels du bâtiment. Chacun peut y trouver son compte !

Le monde du bâtiment a toujours été guidé par l’économie. Après guerre, en période de reconstruction, il a fallu inventer, trouver, des matériaux et des process économiques ( le béton en est un bon exemple). Construire plus vite, moins cher, moins énergivore et plus confortable sont les aspects qui poussent à l’innovation. Les industriels se sont emparés du sujet…

Les performances d’un bâtiment dépendent, en grosse partie, de sa qualité de réalisation qui elle dépend du savoir faire et de la conscience professionnelle du constructeur (professionnel de la mise en oeuvre). Ne nous retranchons pas derrière la réglementation, les normes et les certifications, formons des Hommes de chantier à haut niveau de compétences.

Les Bâtisseurs 4.0...

Transition numérique oblige, vous pouvez vous procurer ce livre sur The BookEdition.com , en version papier ou bien évidement numérique (PDF) !

Quand les BAC PRO rentrent à l’Université!

L’IUT de Marne-la-Vallée et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), vous proposent une formation en matière d’efficacité et de rénovation énergétique.
Cette formation transversale aux métiers du bâtiment permet à tous les ouvriers qualifiés d’être les véritables acteurs de la mutation énergétique du bâtiment.

Fort d’une première année d’expérimentation, une deuxième session du Diplôme Universitaire Compagnon en Bâtiment Durable verra le jour en septembre 2014. Le contexte social et économique n’ayant pas évolué en une année, je vous invites à reprendre les propos tenus dans ce précédent billet.

« Des mains pour mettre en œuvre nos idées! », nous en avons une bonne illustration en ce moment à Versailles sur le site de la compétition du Solar Décathlon. Afin d’obtenir les performances escomptées sur ces prototypes, il est indispensable d’associer des professionnels au projet bien avant le seul phase de montage. Certaines équipes en ont fait les frais!

Jusque là, aucun article de presse ne fait état du travail des Hommes de métiers (ne sont mentionné que les architectes et les ingénieurs). Il faut prendre conscience que c’est en travaillant de concert que les performances des bâtiments seront obtenues. C’est un des items de la formation DU CBD : « Travailler ensemble ».

Pour vous inscrire ou tout simplement prendre connaissance de cette formation, les liens suivants vous apporteront tout les informations utiles:

Affiche DU CBD

Flyer DU CBD

Incription DU CBD

Vous pouvez également « Liker » la page Facebook dédiée au DU CBD et suivre toute l’actualité de cette formation!

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« En France, nous avons des idées…Ayons aussi des mains pour les mettre en oeuvre! »

Diplôme Universitaire Compagnon du Bâtiment Durable

« Efficacité et rénovation énergétique »

La mutation énergétique entraîne une mutation de la construction. En effet, les performances des bâtiments dépendent pour majeur partie de la qualité de la mise en œuvre des matériaux performants et des règles de la construction durable. Or, toute la filière souffre d’un manque de professionnels de chantier formés pour la mise en œuvre des matériaux et des techniques liés à l’efficacité et à la rénovation énergétique.

C’est le constat réalisé par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), particulièrement impliqué dans l’innovation, la recherche, l’évaluation, la certification dans le bâtiment et la ville durable. Le CSTB a proposé à l’Université de Paris-Est Marne la Vallée d’élaborer une formation adaptée en coordination avec les professionnels du bâtiment, FFB et CAPEB.

Le Diplôme Universitaire Compagnon du Bâtiment Durable « Efficacité et rénovation énergétique » est le fruit de la collaboration de l’IUT de Marne-La-Vallée et du CSTB qui se font accompagner, dans un Comité de Pilotage, du PRES Paris Est, de l’IUT de Sénart Fontainebleau, de l’UPEC, les organisations professionnelles CAPEB et FFB, des professionnels reconnus pour leurs compétences.

Ce diplôme s’adresse à des jeunes issues de Bac Pro (des métiers du bâtiment). Ces bacheliers professionnels ont difficilement accès aux IUT et peu d’entre eux sont acceptés en BTS. De leurs côtés, les entreprises portent leur choix sur des CAP ou des BTS (formation et salaire correspondant à la convention collective) au désavantage des BAC Pro qui présentent de nombreuses lacunes professionnelles, en particulier depuis la réforme ramenant la formation de quatre à trois années.

Le Diplôme Universitaire de Compagnon du Bâtiment Durable – Efficacité et rénovation énergétique propose :

Une formation de 700h réparties sur une année et orientées à 70% sur la mise en application et la pratique. Outre les aspects d’efficacité énergétique, cette formation se veut innovante par ses méthodes d’enseignements :

– Mettre l’apprenant en réflexion face à chacune de ses actions

– Favoriser l’apprentissage des interfaces par la mixité des métiers de l’enveloppe du bâtiment (maçons, menuisiers, couvreurs, peintres, bardeurs, électriciens, chauffagistes, etc…)

– Dispenser les enseignements au plus près des réalités du chantier (y compris l’anglais, les mathématiques, etc…).

– Sélectionner des intervenants pour leur expertise dans les domaines choisis (des Hommes de métier reconnus pour leurs compétences pour la partie pratique, des ingénieurs du CSTB et des composantes du Pôle Scientifique et Technique, des Enseignants de l’IUT et de l’Université, des professionnels du secteur…).

– Elaborer des mises en situation et des exercices pratiques au plus proche de la réalité du terrain (maquette à l’échelle 1 ou travaux réels sur site en rénovation énergétique).

– Familiariser le langage des ingénieurs de bureaux d’étude, des architectes, des maîtres d’ouvrage par la mise en contact et les échanges de pratiques avec les ingénieurs et architectes présents sur le Cluster Descartes…

– Compléter la formation et la compréhension des techniques par leur présence lors d’essai de laboratoire sur le PST Descartes (Pôle Scientifique et Technique) : CSTB, FCBA, IFFSTAR, Ponts & Chaussées,…

Chaque Etudiant sera pris en charge sous la forme d’un contrat de professionnalisation dans l’attente du délai d’inscription au RNCP qui ouvrira d’autre possibilité de contrat et de financement (contrat d’apprentissage). Cette formation est cofinancée pour le coût pédagogique par l’OPCA Constructys et pour la matière d’œuvre par les partenaires industriels et les entreprises.

L’objectif du dispositif est de donner une formation clairement identifiée, débouchant sur des emplois attendus dans les entreprises. Les Compagnons du Bâtiment Durable « Efficacité et rénovation énergétique » seront les porteurs de la mutation énergétique. Ils participeront efficacement à la mutation de la filière industrielle du bâtiment et de la ville durable.

Une formation innovante qui place l’Homme de métier, dans ses fonctions, au cœur du chantier
Informations et inscription en cliquant sur les liens suivants:
Affiche DUCBD
Flyer DUCBD
IUT Marne La Vallée
INSCRIPTIONS

Rénovation des sols en béton

Des sols en béton pour décorer…

Pour faire suite à un précédent billet concernant les sols en béton poncé, voici quelques images d’une restauration ou plutôt, à la vue du résultat, d’une transformation!

Le lieu est un atelier de menuiserie doté d’un sol en béton fortement endommagé. Le but est d’obtenir un sol fini esthétique et facile à entretenir.

sols en béton

On change pas une équipe qui gagne! La HTC Team était présente! Evidement la gamme des différentes machines a fait l’objet de divers essais.

sols en béton

Petites, moyennes ou grosses, toutes les machines ont été utilisées.

sols en béton

La présentation et les explications des protocoles sont une phase importante du déroulement des opérations.

sols en béton

sols en béton

sols en béton

Pour parfaire l’esthétisme, une imprégnation de couleur donne un résultat sans appel ! Le sol devient méconnaissable. On se croirait dans un salon grand luxe !

sols en béton

Pour finir, d’autres démonstrations et essais sont prévus. Donc affaire à suivre…

Maison BBC en pierre Massive

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C’est sur les hauteurs de Millau que ce trouve cette maison et après un rapide test lors d’un week-end, je confirme le confort de vie dans cette maison. L’aspect massif de la pierre donne un côté moderne qui se marie très bien avec le sol chauffant en béton ciré. Mais c’est Jean-Paul qui en parle le mieux car c’est ça maison.

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Donc voici ce qu’en dit Jean-Paul:

« J’ai écris la destination de cette maison, ce sera pour des quinquagénaires, pas d’escalier. Le deal était de construire 170 M² SHOB parce que je considère que les murs et le toit débordant sont à prendre en considération, en 170 jours (moins de 6 mois) pour 170 K€. En réalité la surface habitable de cette bâtisse est de 105 M². Le pari a été tenu et respecté. 2 chambres de 15 M², desservies par une salle de bain de 8 M², 1chambre de 19 M² avec salle d’eau douche à l’italienne, une cuisine de 9 M² un rangement / pièce technique de 4 M² logeant la chaudière et un séjour de 35 M². Dans la continuité du projet un garage de 30 M² et un cellier /atelier de 12 M². Des fondations aériennes (qui surprenaient nombreux voisins) car j’ai réalisé une plate-forme, puis avec du bois non traité et réutilisable, j’ai coffré les fondations me servant de vide sanitaire et de support de poutrelles pour la partie habitable. Le soubassement est en pierre dure locale ayant une faible capillarité 5.5% et une bonne résistance à la compression 125 MPA. Les murs en élévations sont en pierre tendre de Vers à 180 kms du lieu d’extraction. Les modules vont de 1 à 2,50 mètres de long pour une épaisseur de 30 cms et une hauteur de 1,06 mètre. Le mur de refend et du garage sont en 25 cms d’épaisseur et les cloisons intérieures en 10 cms d’épaisseur. Après un appareillage et un calepinage numérisés, il a fallu 9 jours pour poser 56 M3 soit 123 tonnes de pierre à trois personnes et un chariot télescopique. Les cloisons représentent 6 M3 cela fait un total de 136 tonnes soit 6 camions en tout. Pour mettre en œuvre cet ouvrage, nous avons consommé 2 M3 de sable 3M3 d’eau et 9 sacs de chaux. (Mortier maigre et coulage des joints verticaux) Réglementation 2012 : j’ai réalisé un doublage périphérique, le mur de refend est autoporteur. Le coefficient de ce mur complexe est de 0,354 La façade principale est exposée plein sud, la maison posée à 500 mètres d’altitude. La charpente est composée de 4 poutres cintrée en lamellé collé, posée en une heure et 15 mn. La couverture avec le système Sapisol en 2 jours à deux, le voligeage ventilé et le recouvrement en Zinc Pigmento rouge (produit régional aveyronnais) posé à joint debout.

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Les portes-fenêtres et fenêtres monoblocs en double vitrage avec les volets roulants ont été posées et deux jours. Ce qui fait que la maison était hors eau et hors air en 5 jours. Un plancher chauffant s’est révélé indispensable pour une bonne répartition de la chaleur surtout si on veut profiter de la performance massique des murs et par-dessus la chape liquide d’anhydrite un revêtement dit Béton ciré.

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En ce qui concerne l’énergie : des capteurs solaires pour la production d’eau chaude sanitaire, puis une chaudière au gaz à condensation et enfin la possibilité d’investir dans un poêle de masse ou un insert. La ventilation est gérée automatiquement par un groupe hygro-réglable de type B et des bouches d’extraction auto-réglables. Récupérer les eaux du toit dans une cuve pour l’arrosage du jardin. Dans l’étude théorique je donnais 49 kwh/an c’est-à-dire catégorie A et je dépasse un peu ce qui fait que je passe dans le B. Concernant le rejet de CO² j’étais en théorie en C et après contrôle je suis en B. Les plafonds se trouvent entre 3.30 et 3,60. »

Avec une superbe vue sur le viaduc ce qui ne gâche rien!!

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C’est de cette maison qu’a germé l’idée du sujet pour le sage de l’Isle d’abeau qui a fait l’objet d’un billet précédent (en maintenance!!)

Stage à l’Isle d’Abeau

Comme chaque année, des architectes, des tailleurs de pierre et des maçons se sont retrouvés pour une semaine de formation dans les Grands Ateliers de l’Isle d’Abeau. Une semaine pour construire une maison en pierre massive, test d’étanchéité à l’air compris!
Avec un résultat plus que satisfaisant!

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Il nous a fallu trois jours pour construire cette maison et quatre heures pour la démonter!


VTS_01_1 par Matthieu-Grimaud