» Parce que nous l’avons souhaité fortement ; parce que nous avons entraîné dans notre démarche La Fédération Compagnonnique des Métiers du Bâtiment et l’Union Compagnonnique des Devoirs Unis ; parce que nous avons été compris et accompagnés dans le montage de ce dossier complexe par Nicolas Adell Gombert brillant ethnologue, chercheur associé au Centre d’Anthropologie Sociale de l’université de Toulouse II Le Mirail passionné par le Compagnonnage ; parce que d’éminents spécialistes du Ministère de la Culture ont été convaincus du bien fondé de notre demande : le Compagnonnage est inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO ! Nous devons tous être fiers de cette haute distinction internationale. Nous devons être heureux et fiers parce c’est l’œuvre de milliers de Compagnons depuis de très nombreuses décennies qui est ainsi reconnue. La volonté de se perfectionner sans cesse dans son métier et d’être toujours en recherche, la passion à le transmettre dans l’évidence, le bienfait du voyage, le plaisir d’aller à la rencontre des autres sont les bases fondamentales de ce Compagnonnage qui se transmet de personne à personne et traverse ainsi les générations. C’est cela qui a été reconnu par la commission internationale qui s’est réunie à Nairobi au Kenya du 15 au 19 novembre 2010. C’est bien la reconnaissance de tous ces Compagnons mais aussi de toutes ces personnes qui, sans être Compagnons font du Compagnonnage. C’est bien aussi un hommage à tous ces Compagnons disparus de nos trois mouvements, anonymes et connus, qui dans l’ombre du quotidien ou dans les moments importants qu’a traversé le Compagnonnage est rendu, pour toujours, dans cette inscription sur les tablettes de l’UNESCO. Cette inscription doit donner confiance à tous ceux qui œuvrent pour le Compagnonnage : c’est enfin une manière de reconnaître que permettre à la jeunesse de s’accomplir dans et par le métier dans un esprit d’ouverture et de partage est une vraie bonne démarche éducative reposant sur la transmission de valeurs professionnelles, de valeurs culturelles et de valeurs humaines. C’est reconnaître la valeur du travail bien fait, dans de bonnes conditions, par des femmes et des hommes ouverts au monde. C’est aussi une façon de dire ce que nous faisons et la manière dont nous le faisons : c’est une manière de sortir du bois. Mais c’est aussi une façon de dire très fort qu’il est important qu’un pays se mobilise pour la promotion et la transmission des métiers. Croire et favoriser cela c’est rester compétents sur l’échelle internationale ; croire et favoriser cela c’est développer la créativité et l’innovation ; croire et favoriser cela c’est croire en la jeunesse et en la capacité de l’Homme à réussir sa vie autrement que par le seul intérêt de l’argent. C’est ce que nous avons souhaité en élaborant ce dossier auprès de l’UNESCO, avec les deux autres mouvements du Compagnonnage. Que chacun soit remercié pour tout cela.
Michel Guisembert
Normand la Clef des Cœurs
Premier Conseiller. »
Le dossier est consultable sur le site de l’UNESCO
la convention
le diaporama
le film
un grand BRAVO pour cette reconnaissance mérité.